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Lorsque le Japon lance sa réforme culturelle et politique au VIIe siècle, des étudiants envoyés en Chine véhiculent à leur retour la littérature et les arts de la puissante dynastie Tang. C'est ainsi que le portrait coloré des bouddhas, des femmes et le thème de la nature commencent à exercer leur influence sur l'art japonais, qui se les réapproprie progressivement à partir de sa propre sensibilité. Ce sont ensuite des artistes talentueux (école Kano, Ogata Kôrin, Yokoyama Taikan, famille Uemura), qui en développent la singularité. Il faut pourtant attendre le XIXe siècle et l’ère Meiji pour que l’ouverture culturelle, accompagnant la modernisation du pays, se double d’un repli identitaire qui fait émerger la notion de nihon-ga (peinture japonaise, par opposition à la peinture occidentale dite yô-ga).

​La technique traditionnelle et ses outils font appel à des matériaux puisés dans les règnes minéral, végétal et animal. Des pigments sont mélangés avec un gel organique et dilués avec de l'eau. La peinture ainsi obtenue est appliquée sur un papier marouflé sur panneau bois, sur de la soie ou sur du bois.

​ Les pigments sont fabriqués à partir de roches principalement, mais aussi de terres, d’insectes ou de plantes, réduits en poudres de différents calibres. Par exemple le bleu est tiré de l'azurite ou du lapis-lazuli, le blanc est obtenu à partir de coquillages, le vert-de-gris est issu de la malachite, tandis que la cochenille produit le carmin, l’indigo un bleu, etc. Tout comme dans les fresques de l’Égypte ancienne, un liant est utilisé pour fixer ces couleurs. Au Japon, il est fabriqué à partir de la gélatine contenue dans la peau et les os des animaux, dans les cartilages des poissons ou encore dans les algues

Japanese compositional aesthetics, traditional Japanese painting techniques, and raw materials from natural sources are the essence of nihon-ga or Japanese style paintings.

During the Japanese cultural and political reforms of the 7th century students returning from China brought back the literature and arts of the powerful Tang dynasty.  Portraits of Buddhas in colour, representations of women, and nature treated as a theme, began influencing Japanese art.   Over time these influences blended with local tradition to create a distinctively Japanese aesthetic, conveyed by artists such as the Kano family, Ogata Kôrin, Yokoyama Taikan, the Uemura family.  Nihon-ga,as such, emerged at the end of the 19th century, in the Meiji period.  Modernisation along with cultural exchange produced a more acute awareness of Japanese identity, resulting in a clear distinction being made between Western painting techniques: yô-ga and the Japanese painting technique: nihon-ga.

In nihon-ga the specific texture and colour are produced by the prolific use of precious metals like gold and silver leaf, along with the pigment powders of different sized particles derived from mineral, plant and animal substances.  The precious pigment powders are mixed with a binding agent, a gelatine, made from animal hide, bone, fish cartilage, or algae, then diluted with water and applied with special brushes to the prepared surface.   The paintings are done on silk cloth, on wood, or on Japanese paper which is stretched and glued onto mounted wooden panels.   The resonance and atmosphere produced by the ground lapis lazuli stone, or the greens of malachite, the shades of carmin from cochineal, tender hues from coral, white gofun from pulverized oyster shell, and combined, or not, with squares, fine threads or sprinklings of gold or platinum, give nihon-ga it’s essential character.

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